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05/12/2006

LE BOULOT et moi

pfff... le boulot... c'est le truc où je passe ma journée, entre deux séances avec les terreurs...
Personne au boulot, ne peut se mesurer à mes enfants... Personne!
Aucun cadre sup ne peut me faire sortir de mes gonds: je n'ai qu'à repenser à mes moufflets, et pfffit! Je les zappe, ces gros nases de chéfaillons!
Comment ça se passe?
Faaaacile!
J'arrive, le matin... ploum, ploum, ploum (je sautille d'un pas léger pour monter les deux étages entre l'entrée du bâtiment et mon service), je jette un regard à la machine à café (ou: distributeur de boissons chaudes) pour vérifier si elle porte ou pas la mention "hors service" (parce-que, en fait, s'il y a écrit hors service, faudra que je me retape les deux étages, dans les deux sens, pour aller chercher mon café à celle du rez de chaussée!!), j'entre dans ma salle, j'arrive au milieu et je lance "bonjour" en balayant la pièce du regard (pour que tout le monde se sente visé par mon salut...), je tourne à gauche après l'armoire, je passe une rangée de tables, à la deuxième je tourne à droite... au fond, près de la fenêtre et du radiateur, ma place, mon ordi, mon bureau, ma chaise (avec accoudoirs, j'aime mieux), mon bordel, etc...
Et voilà! Je suis scotchée là toute la journée, ou presque.
Parfois, je sors... je vais voir les copines dans la salle d'à côté "Salut! ça va depuis qu'on s'est parlé sur msn hier soir?" "ouais! et toi? t'as vu, j'ai fait de nouveaux bijoux en machintruc?" "P***! trop classe! tu vas à la bibli, demain?" " Oui, tu viens?" "Oui, of course! On mange où, après?" "... sais pas..." "ouais, bon, on verra demain... faut que j'aille faire semblant de bosser, là!" "haha!" "hihi!". Ou je vais à la machine à café. Quand il n'y a personne, c'est cool, ça ne dure pas... Sinon, ça donne: "Oh! Day! ça va? et les petits? ils vont bien?" "oh! oui! ils vont très bien!" (mais ferme-là, prends ton jus et barre-toi!!!!!) " et ça leur fait quel âge, maintenant?" ( quelques jours de plus que la dernière fois que t'as demandé) "ils doivent être coquins, non?... Comme leur maman" "Et oui, ce sont les miens, hein!" "hihihi!" "hahaha!". Y'a aussi celles (et/ou ceux) qui parlent boulot devant la machine à café, parce-qu'ils ne peuvent pas décrocher 5 minutes (oui, connasse, tu m'emmerdes! tu pompes mon oxygène et tu réduis mon temps de pause!)
Après, faut que je traite mes dossiers: pas n'importe lesquels: ceux qu'on a délicatement préparés pour MOI! Ceux qui sont comptabilisés. Répertoriés. Associés à mon nom.
P***! c'est d'un fascinant!
A midi, je sors manger... Je reviens... Je m'emm***
Oui, je sais, y'a des gens qui n'ont pas de boulot (et le mien, je ne vais pas le garder longtemps, la boite a des envies de compétitivité pas compatibles avec un trop grand nombre de salariés...).
Heureusement, y'a des gens que je supporte (au sens NORMAL du terme) au boulot... mais personne avec qui je partirais en vacances... d'ailleurs, les vacances, j'aime mieux ça SOLO!... Si je pouvais...
Bref, plus tard (vachement plus tard...), je me casse de là, je speede chez moi et je récupère mes monstres. Ils me regardent avec AMOUR... 10 secondes... et après, ... après... comment dire.... c'est après! autrement!
Ah! ça fait du bien de pouvoir venir ici, sur mon petit blog à moi que j'ai, pour venir me plaindre et trouver des gens qui souffrent autant que moi (haha!) parce-que les gens de la vraie vie, ils font rien qu'à dire que mes enfants sont adorables, que c'est moi qui ne sais pas m'y prendre et blablablablablablabla et que j'ai un chouette boulot (ça, c'est les patrons!) et que je suis un rouage important (mon cul!), etc, etc,...
Bon, je vais dormir....
Demain, il fera jour...
Enfin, quand je dis demain... tout à l'heure...

07/11/2006

Une semaine chez les dingues! Episode I

Tout ce binz a commencé dimanche.
C'est bien, le dimanche, c'est calme, on bulle, on récupère les gosses à la campagne (ils sont crades, ils puent, ils toussent)...
Le soir, heureuse d'avoir retrouvé les petits bien nommés Attila et Témüjin, tu regardes un peu la télé, ouais, et tu vas te coucher, ouais, et à 2H34: un hurlement déchire la nuit! Tu te lèves en te disant que, c'est rien, tu retrouves le doudou et tu te recouches... mais ntntntntntnt! le petit Attila, à quatre pattes dans son lit, te lance un "a boumi!" ce que tu traduis, parce-que tu es sa mère et que tu as un décodeur intégré, par "j'ai vomi". Heurp. Alors, tu te résignes, parce-que ça pue trop et que Témüjin et là, à côté et qu'il aimerait bien se rendormir dans une chambre qui ne sent pas le chacal en putréfaction. Tu récupères les morceaux, tu mets à l'abri les doudous encore intacts, tu vires les draps et le bébé te lance un regard désespéré "néta le doudou" et tu regardes... effectivement, LE doudou de tous les doudous est recouvert de vomi marron foncé... miam... alors, tu prends ton courage à deux mains, le moufflet, le doudou qui pue (oui, personne ne me contredira: dès qu'un gosse se pointe, bizarrement, il nous pousse des bras, c't'automatique!), tu colles le bébé dans TON lit "bon, mon coeur, maman va laver doudou, mais il faut que tu en prennes un autre pour la nuit, parce-que doudou, il est caca!" et bébé "doudou est caca" et toi "voui, c'est ça! ça va aller, mon bééébéééé?" et lui "doudou est caca! cécé doudou [sécher doudou, ndlr]!": il a pas deux ans et demi et il SAIT déjà que c'est toi qui nettoie... ça s'annonce mal... donc, tu te retrouves en pleine nuit, dans la salle de bains, en train de laver amoureusement cette chose infâme que tu aimerais pouvoir jeter à la poubelle, mais que tu ne jettes pas, parce-que ton petit ne dort pas sans... sauf ce soir: il finit par s'endormir, après t'avoir virée de ton oreiller.
Et là, tu te dis, que, non, t'as pas envie de te lever à 6 heures pour aller bosser, que le chiard est malade, qu'il faut aller chez le toubib... que t'en profiteras pour y trainer ChériChéri (qui n'aime pas y aller, même s'il a une crève d'enfer...). Tu t'endors. Le réveil sonne. MER-DEUUUUUUU!!!!!! Bon, tu te lèves, tu avales un café, tu prépares LES gosses et tu expliques ton plan à ChériChéri (pas la partie qui le concerne, faut pas pousser...), il dit ok. Il emmène le grand à l'école, tu colles le petit devant la télé, tu te prépares, tu te pomponnes. ChériChéri revient "au fait, je peux pas venir, je dois aller faire le contrôle de pollution de la bagnole du boulot...". Argh.
Maintenant, tu dois: prendre la voiture et conduire en pleine heure de pointe, traverser la ville, te garer, poireauter chez le toubib avec Attila, passer à la pharmacie, rentrer le faire manger... AU SECOURS!