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02/09/2006

Message du RESF / Toulouse

J'ai reçu ce message. S'il y en a qui se sentent concerné(e)s:



Suite des infos sur la menace d'expulsion

qui pèse sur Amina et sa famille.

Pour rappel, Amina est une jeune majeure, originaire d'Azerbaïdjan et scolarisée au lycée Bellevue de Toulouse. Suivie par le Réseau Education Sans Frontière, elle a été placée sous la protection symbolique de Salah Amokrane, conseiller municipal Motivé-e-s de Toulouse lors d'une opération de parrainage organisée par RESF le 1er juillet dernier.

Ce matin, vendredi 1er septembre 2006, à trois jours de sa rentrée scolaire, Amina a été interpellée avec ses parents au Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile où ils résidaient. La PAF est revenue une heure plus tard rafler les autres membres de la famille. Tou-te-s ont été placé-e-s en garde à vue au commissariat central de Toulouse. Toute la famille est sous le coup d'un APRF qui peut être mis à exécution à tout moment par une expulsion vers l'Azerbaïdjan.

Dès l'annonce de leur interpellation, le RESF a initié une mobilisation et des interventions auprès du Préfet récemment entré en fonction, afin que la procédure d'expulsion en cours soit interrompue, qu'Amina et sa famille soient remis-es en liberté et leur cas réétudié avec bienveillance de manière à ce que leur situation administrative soit régularisée, et qu'Amina fasse sa rentrée lundi.

Un rassemblement d'une centaine de personnes (enseignant-e-s du lycée Bellevue, membres de RESF, soutiens associatifs et syndicaux, responsables politiques et élu-e-s...) a eu lieu à partir de 13:30 devant la Préfecture. Une délégation, composée de représentant-e-s de RESF, d'une enseignante, du conseiller municipal de Toulouse parrain d'Amina, du conseiller général du secteur du lycée ainsi que du Député-Maire de Ramonville) a été reçu par une représentante du Cabinet du Préfet et la Directrice de la Règlementation et des Libertés.

La délégation a souhaité avoir des informations sur la situation d'Amina et de sa famille, dont nous ne savions rien jusqu'alors malgré nos demandes. Les autorités préfectorales ont également été informées des revendications et de la détermination qui est celle du réseau de maintenir la mobilisation lors de cette rentrée scolaire et du fait que cette interpellation ne peut que la renforcer.

Les autorités préfectorales ont confirmé qu'Amina et sa famille avaient bien été interpellés ce matin et placés en garde à vue. Qu'ils et elles seraient transféré-e-s en centre de rétention. Elles ont informé la délégation qu'elle serait avisé de ce qui va se passer et notamment du placement en centre de rétention.

Nous savons par ailleurs que le centre de rétention de Cornebarrieu (récemment ouvert et qui porte à 140 le nombre de places en rétention contre 60 auparavant) s'apprête à recevoir ce week-end 29 personnes arrêtées et placées en rétention administrative, dont des familles. Ce qui laisse penser qu'Amina et les membres de sa famille seraient placé-e-s au centre de rétention de Toulouse prochainement.

Toutes seraient originaire d'Etat de l'est de l'Europe. Ce qui laisse penser cette fois-ci qu'une opération d'éloignement groupé d'étranger-e-s vers des Etats d'Europe centrale et de l'Est.

Ce type de procédure d'éloignement, dénoncé par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, a pourtant cours de manière régulière. Elle nécessite des rafles ciblées en fonction de leurs nationalités afin de remplir un avion prévu à l'avance.

On a pu avoir connaissance cet été en particulier d'une expulsion massive par charter qui a été organisé au mois de mai contre des Roumain-e-s. L'avion, qui avait initialement embarqué des familles sur Paris, avait fait escale à Toulouse (où l'on avaient procédé des interpellations dans un camp de nomades) pour le compléter avant d'atteindre Bucarest.

A cette heure, Amina et sa famille ont été placés au centre de rétention de Cornebarrieu qui semble attendre d’autres familles pour le week-end !

La mobilisation doit s'amplifier sur Toulouse, et prendre une dimension plus importante lundi, jour de la rentrée.

Alors qu'une tournée des écoles, collèges et lycées était déjà programmée pour lundi avec des membres de RESF, des élu-e-s, des marraines et des parrains, la communauté scolaire du lycée Bellevue informera les élèves et personnels du lycée Bellevue, où Amina est scolairisée, de sa situation.

Un rassemblement de celles et ceux qui refusent ces expulsions est d’ores et déjà appelé :

Lundi 4 septembre 2006 à 18:00

devant la Préfecture, Place St Etienne



Toulouse, le 1er septembre 2006 – 18h30

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