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21/02/2013

et là, en fait, je donne à qui?

Le sujet de cette note est coincé au fond de ma gorge depuis plusieurs mois.

À la base, je fais ce que je veux avec mon pognon (et toi aussi, on est d'accord), que je donne ou pas, et à quelle ONG, etc...

À priori, je n'ai rien contre les campagnes de sensibilisation, les bénévoles qui te refourguent une poche (un sachet pour les nordistes) à l'entrée du supermarché 2 ou 3 fois par an pour récupérer des boites de conserves et des couches pour bébés, les publicités (même si ça me gratouille un peu la luette parce-que je me doute bien que les journaux et autres afficheurs ne font pas cadeau de l'espace): bref, t'as compris l'idée.

J'en viens donc à ce qui me chagrine (oh putain, l'euphémisme...).

Depuis plusieurs mois, de jeunes gens au demeurant fort sympatiques te harponnent au centre-ville de Toulouse, à des endroits stratégiques, pour parler avec toi de l'association dont ils portent les couleurs. Ils sont souriants, équipés, pas insistants au point de se faire envoyer sur les roses (mais quand on me dit de lâcher mon sandwich pour me causer misère du monde, j'apprécie moyen...) (ouais, et me suggérer de raccrocher mon téléphone, c'est aussi une mauvaise idée).

Ce qui a mis un peu de temps à m'intriguer (la fatigue, sans doute) c'est que régulièrement, l'association pour laquelle ces gens récoltent des fonds (ou des adresses? des promesses de dons? ton n° de CB?) change. Mais ils ont toujours un polaire (en hiver) et un tish (en été) officiel de l'association concernée.  Au début, je me suis naivement dit que l'assoc B avait dû trouver l'emplacement X intéressant et avait pris la suite de l'Assoc A.

Ben, en fait, j'ai vu défiler pas loin de 10 assoc différentes (et pas la petite assoc de quartier, hein, de la grosse ONG avec logo reconnu internationalement) et j'ai fini par faire une petite recherche Gogole et le résultat des courses est: PRESTATAIRE DE SERVICES. Zéro bénévolat.

Alors, non, on ne parlera pas, ni 1 heure, ni même 5 minutes.

Non, je ne m'arrêterai même pas.

Non, je ne donnerai pas d'argent à un intermédiaire et je ne cautionnerai pas ce genre d'emplois.

Si j'ai envie de donner des thunes à une association, je le fais en direct et je veux savoir ce qui est utilisé et comment dans la somme que je donne. Parce-qu'il ne faut pas me prendre non plus pour un lapin de 3 jours: une grande partie du fric qu'on donne est utilisé pour le fonctionnement, l'administratif, la publicité, la logistique, quoi... Je ne vois l'intérêt d'engraisser en prime un gugusse qui s'engouffre dans la fissure créée par la baisse des subventions nationales et européennes.

Bref, ÇA ME HÉRISSE. D'autant plus que les ONG en question sont celles qui ont le plus de moyens, les plus grosses infrastructures, publient des revues, et envahissent ta boite aux lettres à la queue leu leu si tu as eu l'idée de donner un jour à l'une d'elles (bah, oui, elles se refilent les adresses et t'envoient qui un pin's, qui une couverture de survie, qui un stylo en forme de seringue... ça te rappelle des trucs?). Celles qui rament pour avoir des fonds et fonctionnent avec un emploi aidé et 3 bénévoles, elles n'ont qu'à se démerder... ou foutre la clef sous la porte.

 

Et la grosse ONG, là, quand elle aura fini ses comptes, elle viendra créer du lien social dans les quartiers tu crois ou elle bouffera ses bénéfs en faisant un bon gueuleton d'autocongratulation?

 

Bon, je file prendre mes petites pilules roses... et hop, à la piscine.

(Ne nous laissons pas abattre)

 

PS: et tant qu'à râler, je t'invite aller voir chez les autres (j'y suis pas), tu verras, ça ne date pas d'hier, et c'est assez édifiant. CLIC et CLIC.

 

 

 

 

 

 

27/10/2011

Tell me why...

(ouais, je sais, les titres en angliche, c'est nase, mais j'écoute ça, en même temps, alors forcément, ça déteint...)

 

Ouais, d'abord, pourquoi je serais obligée de mettre une jupe quand ça caille, de virer ma super-chaude parka (celle de la tof de gauche, là...) au prétexte qu'elle est moche, de porter des talons quand j'ai de la marche à faire et de me coller des sous-vêtements en dentelle qui grattent leur mère! juste parce-que, quand je <<m'habille "en fille", je suis plus jolie>> ...?????? (ouais, 6 points d'interrogation... au moins!)

 

Parfois, j'ai envie. Parfois non.

 

C'est comme pour tout.

 

Déjà, en un an, j'ai acheté DEUX robes (4 si on compte depuis juillet 2010... dont une ROSE...), deux paires de shoes super hautes, j'ai même porté le poil cranien sous les omoplates... (bon, là, j'ai craqué, j'ai raccourci, mais la coupe me plait moyen: je ne sais pas pourquoi, ils refusent de se plier à ma volonté, ces saloperies kératinées...)... y'a même des chemises de FILLE dans mon placard (j'ai refourgué les "bûcheron" à Emmaüs...: ils seront pas plus riches, mais ils seront hype) et des trucs qui grattent dans mon tiroir à culottes... C'est dire si je vieillis...(certains jours, je suis à ça de mettre du mascara... c'est dire!)

 

Y'a quand même un truc qui me turlupine: si on parlait de mon Q.I., est-ce qu'on me dirait, à tout hasard, que j'ai l'air plus intelligent quand je porte un pull vert? Quand je porte des lunettes? Quand je mets du vernis? Quand j'arrête de dire des gros mots (ok, mauvais exemple)? Quand je fais semblant de lire S&V (alors que je ne lis que les trucs qui font moins de trois lignes...)?

 

Putain, ça m'agace... J'en ai la crête qui pousse à l'intérieur...

 

Alors, non, je ne dis pas que je crache à la gueule des gens qui me font des compliments: je suis polie, je sais que je suis jolie, merci. Je ne suis pas non plus Miss Monde. Et j'ai un caractère particulier. Comme tout le monde! Est-ce que pour autant je suis censée focaliser sur mon apparence physique à longueur de temps et me saper à l'encontre de mes envies, juste parce-que ça plaira davantage à d'autres?

À part ça, je suis plutôt sociable (si, quand même, sinon je ne survivrais pas au boulot), ouverte, tolérante et j'en passe... par contre, non, je ne suis pas très modeste... et j'aime beaucoup la personne que je suis... ça me permet aussi d'aimer les gens pour ce qu'ils sont, de ne pas m'arrêter à l'apparence ou à tout un tas d'autres critères idiots comme la couleur des yeux ou la longueur de la bite.

 

On aime les gens comme ils sont, bordel!

 

En tous cas, MOI JE.

 

 

 

 

 

PS: la minute shopping-pré-ado: Témüjin me fait son premier vrai caca nerveux pour des shoes d'une marque particulière. Espagnole. Prix en France: de 27 à 60 euros selon les modèles (27 pour celui que veut le fiston). Il est en Espagne cette semaine, alors, en digne fils de ses parents, il a harcelé son grand-père et trouvé son bonheur. 14 euros. Happy son, happy mother.

20/07/2011

Le Monstre aux yeux verts

non, pas Hulk, l'autre...

 

La jalousie.

 

La jalousie est un sentiment que je n'éprouve pas. Je n'envie pas aux autres ce qu'ils ont. Certes, je peux râler en mode "'tain, les enfoirés!... j'aimerais bien avoir ça moi aussi", mais l'un dans l'autre, étant quelqu'un de positif, j'ai tendance à être contente pour eux... genre "raaaaalaaaaachaaaaance!!!" (oui, j'ai des expressions intérieures trèèèès basiques...)

Cela dit, je peux comprendre que la frustration mène à l'envie, à la stigmatisation de l'autre comme obstacle (imaginaire) à la possession d'un bien, surtout lorsqu'on est abreuvés d'images prônant l'accumulation de biens consommables comme un but en soi.

En revanche, ce que je ne comprends pas, c'est la jalousie amoureuse. Quand on me demande si je crois mon mari quand il me dit qu'il a une réunion tardive, en insistant sur le fait que ladite réunion dure longtemps, je me demande, moi, pourquoi on me pose cette question. Ça m'intrigue. Et ce n'est même pas une question de confiance entre nous, même si elle existe, de fait, mais un état d'esprit qui nous est commun, à ChériChéri et à moi, et qui nous interdit de voir l'autre comme un objet, un meuble suédois, un truc inerte qu'on aurait acheté, un jouet à ne pas prêter... On n'enchaîne pas les gens. Aucun être humain n'appartient à un autre être humain (quoi qu'en pensent les patrons d'entreprises et autres esclavagistes actifs à travers le monde). Si une personne doit partir, elle partira. La surveillance active n'y changera rien. La suspicion, les menaces, le chantage affectif, la victimisation-agression ne consolident pas une relation... tout cela aliène seulement celui ou celle qui se sert de tels actes pour contrôler son/sa partenaire.

Quant à ceux/celles qui sous couvert d'amour, font porter à l'autre la responsabilité, même partielle, d'un état jaloux est quelque chose qui me révulse et me fait peur. C'est juste la cause première des coups qui pleuvent sur une femme mal accompagnée. Rejeter la faute sur l'autre, quelle facilité! Passer pour la victime, pousser l'autre à des explications qui ne serviront à rien, puisque le schéma est déjà en place... les idées ancrées... C'est ta faute, on te dit!

 

Quelques explications pas de moi, et impruntées ICI:

 

La jalousie amoureuse est une émotion empreinte d'agressivité qui est la conséquence de la peur de perdre l'être aimé ou l'exclusivité de son amour, au profit d'une autre personne – sentiment qui peut être fondé sur l'imagination. Quand elle est permanente, la jalousie est une forme de paranoïa et est attachée à une relation « amoureuse » sur un mode possessif. Dans « Othello ou le Maure de Venise », William Shakespeare fait décrire à Iago la jalousie comme un « monstre aux yeux verts qui produit l’aliment dont il se nourrit ».

La jalousie amoureuse ne peut naitre si les partenaires ont une relation de confiance. Elle est d'autant plus importante que la personne jalouse a le sentiment que son équilibre psychologique repose sur le fait d'être lié à la personne désirée. La jalousie est donc une problématique d'attachement.

La jalousie amoureuse est souvent apparentée à la possession, éventuellement à la haine c'est ce qui en fait sa force. Par exemple, un amoureux jaloux déteste voir ou imaginer sa partenaire passer du temps avec d’autres hommes, pas seulement parce qu'il est privé de sa présence, mais aussi parce qu’il s'estime seul bénéficiaire légitime de l’attention de son amie. Le même sentiment peut-être présent chez la femme et dans les couples homosexuels. [note de Day: vive l'égalité!!!]

 

 

PS: ceci est un billet à caractère défoulatoire+++ écrit vachement avant sa publication...  passkeu...

PPS: la jalousie, c'est un tue-l'amour de première catégorie, au même titre qu'un shampooing bio au rhassoul... une vieille parka kaki... une chemise à carreaux... :D je vous laisse allonger la liste ;-)))