Mes mecs et moi... et moi... et moi... et MOUAH???

Debout 5h45. Blablabla... 6h30: la porte de la salle de bains s'ouvre. Enters the fleau. Le jour où je pourrai être peinarde aux ch**** ou à la salle de bains n'est pas encore arrivé! 6h50: réveil de ChériChéri ("Youhou! c'est l'heure! 'tention, j'allume la lumière!"), réveil de Témüjin ("Youhou! On se réveille" "NnnnNNnnNNNnnon" "SiiiiIIiii" "Mééééééheuuuuuu, j'ai sommeil, moi!" "T'avais qu'à te coucheeeerrrr, hier soooiiiiirrrrr!" Attila: "Lala fait dodo" [ndlr: oui, il appelle son frère Lala]...)... Après, viennent: l'habillage du petit, le petit déjeûner des deux (p***! c'est la-bo-rieux! " Attila, ouvre la bouche" "Témüjin, mange tes céréales" "Attila, fais AAAA!" "Témüjin, maaangeuuuu!" etc, etc...), le débarbouillage du grand (morceau d'anthologie, répété tous les matins: le brossage des dents: "ouvre la bouche, arrête de chouiner, les deux mains sur le lavabo, arrête de gigoter, tu vas tomber, mais ouvre la bouuucheuuuuu!")
Après, pendant que le petit regarde le té (non, il dit juste la té), habillage du grand... et hop, tout le monde se chausse (pardon, non, c'est pas ça! je reprends:) je chausse les monstres, leur mets leurs manteaux (ça caille aussi chez toi?): le petit va dans la poussette, le grand court devant "Regarde devant toi! Attention aux crottes de chien" : je suis en public, dans la rue: je reste polie... pas envie, mais, bon... passons). On fonce chez la nounou, à pieds, hein, puis le grand s'incruste dans la poussette et je le dépose à l'école. Je rentre chez moi en poussant un engin vide. 8h15. Je bosse dans 30 minutes. Je me casse. A pieds. Bref, tous les matins, c'est une heure de marche, grosso modo! Et quand j'arrive au boulot, que je passe la porte et que je dis "Bonjour!", y'en a toujours une pour me dire "'tain! T'as toujours la pêche le matin, toi! Quelle énergie!"
Petit moment culturel et publicitaire gratuit: je ne pue pas, j'utilise de la pierre d'Alun! Na!
Je me fais une bonne journée de travail estupido, et à 16h30 pétantes, je repars.
Je trace. J'ai réunion de l'asso, ce soir, et faut que j'imprime la feuille d'émargement (parce-que je suis chef [de la liste], donc feignasse, donc j'ai rien foutu depuis une semaine) avant de récupérer les enfants.
J'imprime cette sa****ie, je cours chercher mes bébés d'amour, qui s'en foutent comme de leur première paire de chaussettes, parce-qu'ils sont en train de jouer et que je les dérange. La nounou me chope au passage et me tend une poche pleine de linge: "tiens! Bonne lessive!". Attila, non content d'avoir essayé de zigouiller une de ses petites camarades en la poussant du haut de l'escalier (tu te demandes toujours pourquoi je l'appelle Attila???) a enlevé sa couche, dans son petit lit, et fait de l'art, à sa manière...
Je ramène les choupinous à la maison, leur colle un K*** Maxi dans le bec à chacun, un bout de pain; zou, dans la voiture, direction les embouteillages et l'assos. Arrivée là-bas, je m'aperçois que j'ai oublié mes papiers, ceux de la voiture... et cette p**** de liste dans ma cour, dans mon sac à main! Trop contente! Il fait nuit. Les gosses ont envie de jouer. J'explique aux autres, que, non, j'ai pas la feuille, que je suis "à la rue", que je n'ai emmené que ma gueule et mes clefs et qu'ils n'ont qu'à émarger sur la feuille de la semaine dernière. Là!
19h30: je suis rentrée. Je suis crevée. Je jette une poignée de pâtes dans l'eau pendant que ChériChéri baigne le grand. J'essaye de faire manger le petit. Rien. Nada. Des clous! Ben, ok, baby, ce sera donc "au lit sans manger"! parait que les gosses ne se laissent pas mourir de faim... Allez, hop, turbulette, doudou, bisou!
Pendant que le grand chipotte avec ses pâtes, je fais tremper le linge....je vais quand même pas mettre des morceaux dans la machine à laver, non????? J'ai pas encore mangé... j'ai pas faim, là... Témüjin ne veut plus manger de pâtes.... un flan, et au dodo!
21H00: *tain! Je vais me mettre sur l'ordi, les Arctic à DONF dans le casque... Ahhh! ça fait du bien....
23H: bon, si j'arrêtais msn, de temps en temps....

Bon, je reprends! Lundi matin, 9H00.
Je peste. L'aurait pu me le dire plus tôt, ChériChéri, etc... Je prends Attila, je le sangle amoureusement à son siège auto, et je démarre. Je fais 100 m: premier croisement: bouchon.... je me faufile, je prends une rue sur la gauche, j'essaie de ruser et de prendre une autre route... feu suivant: rebouchon... j'enfourne la K7 des Arctic Monkeys dans l'auto-radio (ben, ouais, pas de lecteur cd!), je monte le son... ça m'énerve... j'enlève les AM, je mets France Info... Je finis par passer. Et là, je cumule: les abrutis qui roulent à 30 à l'heure, ceux qui s'arrêtent au feu vert, qui te doublent à gauche pour filer à droite,... 45 minutes plus tard, après un créneau trop facile pour lequel j'ai quand même dû me taper 3 manoeuvres, je suis garée, prête, je rentre chez le toubib... 10 personnes avant moi! HAAAAAAAAAA! que des vieux (moins une personne!): pas une place assise. Je décide que je reste zen, de toute façon, je peux pas repartir, il me faut un mot d'excuse pour le boulot! Je sors deux (oui, 2!) petites voitures et les donne à Bébé, ravi, qui commence à jouer. Sagement. Normal, il est sensé être malade! Une place assise se libère. Un monsieur m'invite à la prendre (Merciiii Monsieuuuuuur!); je pose mes fesses, je regarde autour de moi: à part la petite jeune, ils ont tous l'air de péter la forme! Et ils avouent "oh, quand c'est la remplaçante, il y a moins de monde!", " Il n'y a personne, quand c'est pas le docteur D*!" " C'est normal, la remplaçante, elle ne connait pas votre dossier" "N* [ndlr: le dr D*, qu'ils prennent tous pour leur pote!] est parti deux semaines en congés" " oui, et à Noël, ce sera pareil! Deux semaines!" "On devrait séquestrer N*!" "hihihi" La porte du cabinet s'ouvre. Une patiente sort. Ma voisine de canapé: "oh, 10 minutes, elle y est restée, celle-là! moi, je chronomètre, hein! à ce rythme, je passe à midi"
Putain! Midi! Inspire par le nez... Expire par la bouche... lentement... Inspire par le nez... Expire par la bouche...
Ma voisine, désignant mon schtroumpf: "qu'est-ce qu'il est sage, votre petit!". Moi, large sourire : "oui". La voisine de ma voisine "moi, la dernière fois que je suis venue, il y avait un petit qui mettait le bazar dans la salle d'attente, alors quand ça a été mon tour, j'ai dit à sa maman de prendre ma place! Quel tollé! Quand même, ce petit, il était insupportable! Il fallait bien que je fasse quelque chose!". Moi, riant jaune, je regarde Bébé, et, intérieurement, je lui expédie un " ATTILA! c'est le moment de mériter ton surnom!!! B*** de M****! Vas-y! fais comme à la maison: rase la baraque!".... Mais, non, rien, super sage, Attila transformé en émule de Ghandi, qui range même avec maniaquerie le magazine qu'il a fait tomber avec sa petite voiture! Je suis VERTE!
11h30: Attila se réveille. Il se met à traverser la salle d'attente à 4 pattes, en lançant ses voitures dans les chaussures des gens et me regarde en disant "c'est igolo, maman!" et moi je réponds "oui, Bébé, c'est rigolo! mais fais doucement avec les voitures!" en souriant comme une vierge à l'enfant du 15ème (siècle)...
11h40: c'est à NOUS!!!!! t'as raison, la vioque, tu passeras pas avant midi!
Midi, à nouveau dans ma voiture, je file vers la maison. Au feu rouge, je décroche mon téléphone et j'appelle ChériChéri ("je passe à la pharmacie et je reeeennnntreeeeeuuuuu!"). Je suis responsable: je ne téléphone pas EN conduisant! Moins de bouchons, toujours autant de cons, pharmacie, médocs, maison! OUiiiiiiinnnn! chui arrivée!!!!!
Attila prends ses médocs, Attila ne veut pas manger, Attila va au dodo.
Maman respire!

19H00: à table: les enfants ne veulent pas manger... Papa rentre du boulot... Je m'évacue discrètement et je fonce acheter une poussette à Au***, même que c'est la dernière qui reste dans tout ce putain de rayon et qu'elle est rose avec des fleurs et que je m'en fous parce-que j'en ai besoin et si j'avais pas oublié l'autre à la campagne....

Retour à fond, Arctic à bloc dans la voiture... où ça, des limitations de vitesse????

Tout ce binz a commencé dimanche.
C'est bien, le dimanche, c'est calme, on bulle, on récupère les gosses à la campagne (ils sont crades, ils puent, ils toussent)...
Le soir, heureuse d'avoir retrouvé les petits bien nommés Attila et Témüjin, tu regardes un peu la télé, ouais, et tu vas te coucher, ouais, et à 2H34: un hurlement déchire la nuit! Tu te lèves en te disant que, c'est rien, tu retrouves le doudou et tu te recouches... mais ntntntntntnt! le petit Attila, à quatre pattes dans son lit, te lance un "a boumi!" ce que tu traduis, parce-que tu es sa mère et que tu as un décodeur intégré, par "j'ai vomi". Heurp. Alors, tu te résignes, parce-que ça pue trop et que Témüjin et là, à côté et qu'il aimerait bien se rendormir dans une chambre qui ne sent pas le chacal en putréfaction. Tu récupères les morceaux, tu mets à l'abri les doudous encore intacts, tu vires les draps et le bébé te lance un regard désespéré "néta le doudou" et tu regardes... effectivement, LE doudou de tous les doudous est recouvert de vomi marron foncé... miam... alors, tu prends ton courage à deux mains, le moufflet, le doudou qui pue (oui, personne ne me contredira: dès qu'un gosse se pointe, bizarrement, il nous pousse des bras, c't'automatique!), tu colles le bébé dans TON lit "bon, mon coeur, maman va laver doudou, mais il faut que tu en prennes un autre pour la nuit, parce-que doudou, il est caca!" et bébé "doudou est caca" et toi "voui, c'est ça! ça va aller, mon bééébéééé?" et lui "doudou est caca! cécé doudou [sécher doudou, ndlr]!": il a pas deux ans et demi et il SAIT déjà que c'est toi qui nettoie... ça s'annonce mal... donc, tu te retrouves en pleine nuit, dans la salle de bains, en train de laver amoureusement cette chose infâme que tu aimerais pouvoir jeter à la poubelle, mais que tu ne jettes pas, parce-que ton petit ne dort pas sans... sauf ce soir: il finit par s'endormir, après t'avoir virée de ton oreiller.
Et là, tu te dis, que, non, t'as pas envie de te lever à 6 heures pour aller bosser, que le chiard est malade, qu'il faut aller chez le toubib... que t'en profiteras pour y trainer ChériChéri (qui n'aime pas y aller, même s'il a une crève d'enfer...). Tu t'endors. Le réveil sonne. MER-DEUUUUUUU!!!!!! Bon, tu te lèves, tu avales un café, tu prépares LES gosses et tu expliques ton plan à ChériChéri (pas la partie qui le concerne, faut pas pousser...), il dit ok. Il emmène le grand à l'école, tu colles le petit devant la télé, tu te prépares, tu te pomponnes. ChériChéri revient "au fait, je peux pas venir, je dois aller faire le contrôle de pollution de la bagnole du boulot...". Argh.
Maintenant, tu dois: prendre la voiture et conduire en pleine heure de pointe, traverser la ville, te garer, poireauter chez le toubib avec Attila, passer à la pharmacie, rentrer le faire manger... AU SECOURS!