Mes mecs et moi... et moi... et moi... et MOUAH???

Vendredi:

Enfant n°1: casé!
Enfant n°2: casé avec enfant n°1!
Enfant n°3: casé, à part, chez sa marraine (les trois en même temps, c'est pas faisable, on te dit!)

Organisation parfaite.
Timing magistral.

- ChériiiChériii! Ayé! Dimanche, on a la journée pour nous! Rien que tous les deux! On va pouvoir zoner tranquilles à Montbrun (la foire de printemps pleine de sbabos, cherche pas, j'y vais tous les ans!)
- ...ouais...
- ???
...
- Quoi? t'es pas content de sortir en amoureux avec mouaaaaaah? ('tention, y'a un piège...)
- ...sisi...
- p'tain! cache ta joie!


Autant te dire, mon super planning et mes efforts (et supplications en tous genres) pour faire garder mes moutards par des gens RESPONSABLES, tout ça passait à la trappe en 10 secondes... mais je me suis dit "merde! je t'emmerde! je veux y aller, et j'irai, bordel" (le tout sur un ton très doux et distingué... essaye, tu verras, on sent la différence!)... "et tu vas venir mon gars, et je vais m'amuser comme une folle, même si tu me tapes la tronche toute la journée! na!"...

Bon, en vrai, je l'ai pensé super fort, mais je ne suis pas tombée de la dernière pluie (qu'est pas récente, ici, d'ailleurs), alors, j'ai gardé mes petites lèvres bien serrées (c'est que le son, lui, il voulait sortir!!!). J'ai attendu qu'il redescende dans ma gorge et j'ai tenté une autre approche: "C'est parce-que ton frère sera là?" (j'essaye de m'intéresser à leurs trucs de "fratrie", vu qu'il faut bien que je capte comment fonctionnent mes gosses entre eux, mais bon, je suis troooop fille unique, ça me dépasse...) "Mais il reste toute la semaine, nân?"...

Bah, rien à faire... de toutes façons, sera bien obligé de se lever dimanche matin, les enfants sont attendus, que je me dis!

Samedi:

ChériChéri m'annonce que son frère vient avec nous.
Gros yeux. De moi. A ChériChéri.
Sourire. De moi. Au beau-frère.

"Le prend pas mal, hein, j'ai rien contre toi, mais bordel, si je nous prévois une journée en amoureux, c'est pas pour partager..."
Réponse du beau-frère: " Bah, t'inquiète, vous me larguez sur place, je me trouve une nana..."
Ptain, je suis tombée sur un nid d'optimistes. Entre l'aîné qui croit que je ne vais PAS le buter -finalement- et le petit frère qui croit qu'on va l'abandonner en rase campagne pour qu'il puisse aller batifoler... J'ai une gueule d'organisatrice de voyages à but sexuel? Non mais, sérieux?!?!

Me vengerai. M'en fous.

Dimanche:

C'est un fait, je suis maffrée.
Primo, les mômes se réveillent à pas d'heure (6 heures du mat' pour le Greffon) et mettent le boxon.
Deuxio: je suis speed (ah boooon?), je ne veux rien oublier (les couches, les fringues, le thermomètre, les suppos... au cas où), et j'ai le beau-frère qui est dans les murs et ça, c'était pas prévu (non, ma maison n'a pas grandi...)... on est donc 6 dans une cuisine de 12m² (tu retiens la place du mobilier et tu comprendras), ça m'aide pas, pour mon petit déj'...
Tertio: beau-frère (sosie du Gal Custer, en moins con) me signale que "c'est pas marqué dans le journal, la foire" (avé l'asssan alsacien, steup). Je fonce vérifier sur internet: no souçaille, c'est bien annoncé. Ouf, j'ai failli criser.
...

10 heures, on dépose le Greffon chez Ma Tisane: le môme sent le vent tourner, je le vois dans ses yeux... Désolé mon gars, ma liberté est aussi ton salut... 10h30, largage des grands chez ma grand-mère et fonçage direction l'autoroute. 11h30: merde, on n'a pas vu de panneaux annonçant la foire... strange... 11h45: ah, ben, ça se confirme, y'a juste un marché. Pas de foire.

Je vais tuer quelqu'un bientôt... un sacrifice rituel, quoi...

Un-e volontaire?

Bref je t'ai quand même ramené des photos.

Si.

Mais avant, un tout petit historique: la première année, j'y suis allée avec M. et Témüjin (histoire de décompresser d'Attila, moins d'un an, très gonflant)... pas une réussite, Témüjin nous a gonflées (c'est de famille), on est restées une heure à tout péter. La deuxième année, pas vaccinées, on y retourne: M., ChériChéri, Témüjin et Attila (<-- dans la poussette, bien attaché) et mouah: il faisait beau, c'était cool, commençait à y avoir beaucoup de monde. Troisième année: on prend les 5 mêmes (+ le polichinelle dans le tiroir :D), on y croise ma mère, ma grand-mère... le frère de ma mère (mauvais plan! mauvais plan! mauvais plan! --> quand je te dis que je ne comprends RIEN aux fratries..), Ma Tisane et même une copine de l'Amap. Gosses insupportables, gérés par leur marraine, M., et leur père, moi, je couvais, je voulais rien savoir! Quatrième année: l'an dernier, j'ai collé le Greffon dans la voiture, on est passé récupérer sa marraine à lui, et on a passé quelques heures au calme, à se balader et à bouffer...

Donc, voilà ma cinquième année de Foire du Printemps! (Bizarrement, tous les ans, je me chie la Foire d'Automne avec des pommes dedans... en même temps, les pommes, elles m'aiment pas... ben ouais, c'est des fruits, et les fruits ne m'aiment pas, j'y peux rien...). Foirée, ma 5ème. Donc.

Youpi.

Photos, maestro:

Mon miam (fabriqué sur place, servi dans une assiette en verre, avec une fourchette en fer blanc -staïle):

Le miam de ChériChéri (oui, ça se mange):

un stand avec des choses indiennes et tibétaines:

et last but not least, Raoul:
(en fait, j'en avais rien à péter, du clébard, mais quand j'ai entendu son blase, je n'ai pas pu résister à l'envie de le photographier pour que tu le vois... je suis trop bonne.)

ChériChéri s'est ramené une statue de Ganesh.

Faut le faire, non?



ps: putain, que ça a fait du bien quand même une journée sans un môme!!!!!!!!!!!!!!!!
pps: non, le canasson, rien à voir. Il squattait le pré. Il broutait. Point.

tibidibidiiip… tibidibidiiiip (vendredi, mon téléphone, 21h30… C., le parrain du Greffon … gentil tout plein… cause beaucoup… je le passe à l’homme, z’ont des choses à se dire).

10 minutes plus tard, ChériChéri m’annonce qu’il a invité C. à manger chez nous samedi soir, parce-qu’ils vont ensemble au concert après…

Le lendemain, aprèm, je suis au parc avec les mômes (et mon portable, qui se met à balancer des youyous –oui, j’ai choisi le son “désert”): ChériChéri m’informe qu’il a croisé X. et sa copine C.’ (je fais C.’ pour pas confondre avec C.) et qu’il les a invités à manger… eux aussi…

Ca tombe bien, c’est samedi, c’est junk food: frites, pizza et coca…

Et c’est pas moi qui passe la commande…

Et je suis peinarde toute la soirée.

Enfin, j’espère que le concert ne finira pas trop tôt…

 

ps: il est bien, ce bouquin, de Pokanel… ;-)

Attention, le texte ci-dessous contient des gros mots (signalés par des *).

Parental advisory, donc…

 

La scène se passe dans la cuisine (la salle de bains est attenante et la porte est au départ fermée pour cause de “y’a le chauffage”, on est dans le sud, 22° dehors, ça nécessite de mettre le chauffage dans la salle de bains, oui… d’ailleurs, le réchauffement climatique, c’est nous, on se caille tout le temps, on surchauffe… et l’été, c’est le feu ailleurs, etc…).

Elle (moi, banane!) est en train de peler les carottes pour la sousoupe.

Lui (ChériChéri, pour ne pas le nommer) vient de rentrer du boulot… et accessoirement, de passer faire la bise aux enfants dans leur chambre (à l’autre bout de la maison, qui est en longueur…). D’ailleurs, Elle, a bien entendu que Lui avait parlé de caca* dans la couche* du bébé. Lui, entre dans la cuisine.

Elle (critch critch critch: le cri de la carotte qu’on pèle): ça va? euh, il a fait caca*, le bébé?

Lui (posant ses affaires propres à la salle de bains, genre “je vais prendre ma douche, là”): ben ouais, ça pue…

Elle (voyant que manifestement, la propreté* du cul du chérubin n’est pas une priorité de Lui): … et, il faut que je laisse tomber la bouffe et que j’aille le torcher*?

Lui (pris en flag’, même pas honte): pffff… (il esquisse un pas vers la sortie)

Elle (critch critch critch / ici l’office de tourisme, je vous écoute): ben, tu prends pas le gant (de toilette, ndlr)?

Lui: pfffff… (dépend ledit gant et retente une sortie)

Elle (critch… critch…/prenez à droite au prochain croisement): ben, tu le mouilles pas, un peu? Pis, faut du savon, quoi…

Lui: il est mouillé, c’est bon!

Elle: non, il est très légèrement humide, essoré cet aprèm…

Lui: c’est pareil…

Elle: euh, non! Sérieux: tu devrais te torcher le cul, tu te servirais du gant comme ça???

Lui: ouais bon! j’ai que ça à foutre, de toutes façons…

Elle: ouais, moi aussi, la bouffe, c’est pas urgent…

Lui (fait couler un dé à coudre pour auriculaire d’eau sur le gant et re-re-tente une sortie): grrrmlmlllllgrpfff..

Elle: sa-von

Lui (attrape le savon “mains crades”): grrrrmmmmllllll

Elle (critch critch critch/ this is ground control to major Tom…): nooooon, l’autre! Celui du bébé!!!!

Lui (obtempère): pffffff

Elle (criiiitch criiiiitch / can you hear me major Tom?): tu remets un peu d’eau, quand même, c’est pas gégène pour nettoyer le cul du Greffon…

Lui (maximum overdrive… ouvre le robinet à fond… le gant essaye tant bien que mal –plutôt mal, d’ailleurs- de retenir le litre d’eau qui lui tombe dessus… Lui, prend le gant dégoulinant et tente une énième sortie)

Elle (pas fan d’Axl Rose pour rien): Hééééééééééééé!!!!! putain! tu fous de l’eau partout!!! Merdeuuuuuu! (Elle lâche enfin ses carottes et se rue sur le gant qui pisse par terre et qu’en a rienàfout’) ‘tain! Merde! C’est pas sorcier, quand même?!?! Si? Tu mouilles le putain de gant, tu savonnes le putain de gant avec le putain de savon, tu rajoutes un chouia de flotte pour faire mousser et hop! merde!

Lui: grrrmllmmlllllgrrrrrr

Elle sort. Version tornade. Y’a un bébé à laver…

Elle revient au bout de 1’30”, entre dans la salle de bains où Lui a entrepris de se désapper.

Elle: Le bébé n’a PAS chié. Faut penser à vérifier, parfois… ou se faire soigner le nez!

Critch… critch … critch… critch… critch…

Allez, on passe aux autres légumes…