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31/05/2010

... heart's failing...

Une amie m'a dit un jour que je parlais beaucoup, mais que dans le fond, je ne disais rien.
Rien sur moi.
Serais-je une pro du blabla "nivuniconnuj't'embrouille"?

Ok, ici, sur la blogo, je peux disserter sur mon amour d'autrefois et de toujours pour la chuppa au coca (pas encore fait, mais ça peut venir) et ma fixette sur Axl Rose, te parler d'un bouquin qui m'a plu, mais de là à te dévoiler les raisons profondes de mon admiration pour le rouquin (même si j'ai déjà parlé de sa "présence" dans mes oreilles à des moments critiques de ma laïfe), ou te dire pourquoi et comment Heroin Diaries m'a émue, touchée, secouée, aidée, y'a une voie lactée. Pourtant, ce n'est pas comme si j'en parlais souvent, hein? J'en ai torché, des lignes, sur certains sujets: mais je n'ai à chaque fois fait qu'éfleurer la surface. Je me censure, tu crois?

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, on va tenter une petite expérience: on va faire voler en éclats un petit miroir de ma galerie des glaces perso (ça nous fera peut-être de la place au moment du brunch...:)) .

T'es prêt-e?

(avertissement aux gens qui me connaissent irl: vous avez encore la possibilité de fermer la fenêtre et d'aller jouer ailleurs... j'dis ça... j'dis rien...)

On pourrait dire que ça a commencé l'an dernier, quand j'ai entrepris de réaliser mon portefeuille de compétences: dès le premier des "exercices" que je devais faire à la maison, je me suis retrouvée au milieu d'une tornade de sensations et de sentiments qui étaient jusque là bien enfouis sous la vase de ma petite mare neuronale, au fond, à gauche, 10ème circonvolution après ma première paire de chaussettes.

Putain! Un coup d'hyperventilation, une loooongue expiration, quelques larmes, un échange de mails, et j'ai tout re-enterré vite fait bien fait. De nuit, dans un désert, sans carte... (bonjour le retour...)

Mais ce n'est pas exactement comme si on pouvait lutter contre ce genre de claques: c'est comme les monstres de l'espace, il reste toujours un petit bout quelque part, que tu as oublié de cramer/enterrer/vaporiser à la Ripley et qui revient en rampant t'emmerder pendant 3 séquelles* (pas toujours à la hauteur, faut dire ce qui est... tiens, je digresse... étonnant...). En l'occurrence, ce truc, je ne suis jamais arrivée à l'enterrer complètement, faut croire (sa première apparition remonte à trèèèèès longtemps): il repointe son nez avec une irrégularité presque calculée. Un bon coup de pelle dans la tronche, une franche explication, une gueulante de l'espace, voire, une réconcialiation sur l'oreiller et c'est reparti mon kiki... Sauf que là, ça dure. Ça s'intensifie. Ça m'appelle du fond de sa tombe. Et ça m'appelle matin, midi et soir... et entre, aussi...

Mon secret pour ne pas l'entendre... enfin, ne pas l'écouter...? Internet, bien sûr! Je ne sais pas si le délicieux Dr L me qualifierait de cyberdépendante, mais cyberdétendue, ça, c'est clair... Je ne deviens pas hystérique et teigneuse si je n'ai pas internet sous la main (ok, celle qui a pensé très fort que j'étais naturellement hystérique et teigneuse, elle SORT!), mais je suis un peu comme dans un avion qui piquerait du nez assez fréquemment, sauf que là, c'est moi qui gère le masque à oxygène... et je kiffe grave l'oxygène... et depuis quelques temps, je suis souvent sous oxygène, on va dire... Sauf quand je sors de chez moi, que ce soit pour des vacances, ou juste une virée en ville.

Alors, voilà: j'en ai ras les couettes d'être gendarme, général en chef, comptable, caissière, banquière, secrétaire, infirmière, intendante, cuisinière (j'allais écrire 'femme de ménage', mais ça, jamais ça n'arrivera), gestionnaire de stocks, organisatrice de voyages, etc... et de me dire qu'en novembre, je vais reprendre le boulot ET continuer ces super activités annexes, ça me colle une angoisse telle que je me branche aussitôt (les doigts sur le clavier, le casque sur les oreilles et le cerveau occupé...). Comment dans ces conditions envisager une formation? Comment seulement penser à un emploi qui me plairait, sans forcément l'imaginer loin d'ici? Oui, ChériChéri se lève le matin et prépare le déj des gosses, oui, ChériChéri fait la vaisselle, sa propre lessive (là, il n'a pas vraiment le choix... ou alors, il sort à poil...) et même passe le balai, mais oui aussi, ChériChéri déteste les conflits et est passé maître zen 12ème dan dans l'art de l'évitement des situations conflictuelles: il soupire et il se casse, sauf si j'arrive à le coincer avant et à le remonter comme une pendule...  à bloc (hey, moi aussi, je suis maître 12ème dan, mais pas dans la catégorie zen...). Oui, on a des conversations passionnantes et passionnées, mais il suffit qu'il entende un môme brailler pour qu'il ferme la bouche et tire la gueule toute une journée. Sans compter les jours où il a mal (ben, il rajeunit pas, hein...) ici ou là, sauf qu'il ne le dira pas, se gavera de médocs et tirera la gueule, le nez dans un livre ou les mots croisés... Il y a aussi les jours où il se lève du pied gauche et me balance des fions avant mon premier café (mauvais plan): avant, je réagissais, maintenant, je m'en contrefous, je fais comme lui, je soupire et je me barre. J'ai atteint un degré de rienàfoutrisme assez phénoménal en ce qui le concerne. Ce qui ne m'empêche pas de l'aimer, mais pas tous les jours, non plus, faut pas déconner. La seule chose qui me fasse encore sortir de mes gonds, c'est quand il marmonne une phrase à base de "garde-chiourme" quand il sait qu'il va passer quelques (petites) heures seul avec ses enfants. Genre, ça ne m'arrive jamais, à moi... Et encore, depuis quelques semaines, j'ai plutôt tendance à lui rappeler qu'il n'avait qu'à pas les faire... It takes two to tango...

Alors bien sûr, on peut toujours trouver des bons souvenirs pour se motiver à apprécier ce qu'on a: c'est d'ailleurs le boulot de notre cerveau. Il balaye systématiquement sous le tapis tous les souvenirs désagréables et se concentre sur les bons. Qu'il veut voir revenir. Et si on n'en crée pas de nouveaux, ben, il te repasse le film des anciens, tu sais, tous ces moments tendres, complices, les rigolades, etc, etc... (tu trouveras bien...)

J'ai écrit récemment par ici que je ne publiais jamais un billet écrit sous la colère: ben justement, là, je ne suis pas en colère.
J'en ai juste, sereinement, calmement, indéniablement et irrémédiablement ras le cul.





(et comme dit l'autre: I'm face down on the tracks, the train is coming fast...)

 

 

*anglicisme assumé

 

PS: exceptionnellement, les comms sont fermés.

PPS: et toi aussi, qui allumes ton ordi au moment du premier café, qui checkes tes mails au réveil, qui les vérifies jusqu'au dernier moment avant de te coucher, qui ne vas nulle part sans connexion, [insérer tous les autres comportements associés à la toile], tu peux continuer à faire l'autruche si ça te convient, mais Twitter, FB, les blogs, msn, gtalk et compagnie ne sont pas chronophages.

30/05/2010

Dimanche en musique...

Et un spécial girl powaaa! Un!

 

(ouais, j'aime et alors?)

(j'aurais pu choisir "Unpretty", mais j'avais envie de teignerie ;-)))

 

(yesssssss!!!)

(Re-Yesssssss!)

 

(who you're calling a bitch?)

 

(han, mais, y'a Jet Liiiiiiiiiii!!!!)

 

(dommage qu'il y ait Jagger, ça gâche un peu... :D)

 

(ouais, mais sérieux, y'a que son premier album qui déchire... après, bof, quoi...)

 

la dernière, pas trouvé le clip à copier, alors, tu vas la regarder

direct sur YT: clic-clic

(oui, c'est encore Pink, mais après, j'arrête)

 

Allez, normalement, ce matin (s'il ne pleut pas...) le mari traine les grands à une démo de skate (avec initiation): est-ce un bon calcul d'emmener le petit acheter du chocolat à la violette?

 

06:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | |  Facebook

29/05/2010

Savoir prendre un air dégagé...

Attila est un moufflet à part.

Qui partage avec la SuperLouloute de Fred une tendance à la phrase sibylline ou complètement décalée.

...

Dimanche dernier, je le prends par la main pour aller au marché (je n'en torture qu'un à la fois), et comme je veux continuer à être belle, je fais un détour pour aller m'acheter de l'eau de rose. Que je ne sais pas où tu achètes la tienne, mais la mienne, elle venait du Maroc direct. Du coup, je me suis dit (ça va parler aux gens de Toulouse uniquement, mais c'est pas grave): tentons Arnaud Bernard. Un dimanche matin, donc.

Bon, ok, pour les non-toulousain-e-s, Arnaud Bernard est une place, un micro-quartier, très mélangé mais plutôt "Afrique du Nord", et le dimanche, tous les magasins sont ouverts, c'est vivant, c'est cool, dépaysant aussi (moi je kiffe)...

Bref, Attila, il était sûrement en train de cogiter à plein de trucs depuis plusieurs centaines de mètres (il pense longtemps avant de poser des questions), et au beau milieu de la rue bondée, mais pas assez bruyante pour couvrir sa voix, il me sort un sonore:

 

- Dis, maman, on est en France, là?

 

un intermède musical remonte du fin fond de ma cervelle, me coupant quelques instants de la réalité:

 

 

 

(au cas où tu en douterais, c'était juste une question de géographie, du genre, ok, on est à Toulouse, mais Toulouse, c'est en France, ou bien?)