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14/05/2007

Jeudi 8 Février








Hier soir, subrepticement, je me suis faufilée à la pharmacie pour acheter un nouveau test. Rose celui-là! Le bleu, je me méfie…


Aujourd’hui c’est quinte de toux sur quinte de toux. Je vais cracher mon poumon si ça continue! Je mets du citron dans l’eau minérale… ça marche moyen… fait ch…



Mercredi 7 Février / Deuxième








Au boulot.


Déjà, au boulot, il a fallu y arriver. Entre phases de stress et impression de légèreté. Un générique de dessin animé dans la tête (merci Témüjin!), un sac que je trouve soudain trop lourd, une envie de foncer dans une pharmacie acheter un nouveau test (je deviens vite joueuse!) ou de rentrer me coucher, ne pas bouger… et puis, bah! Faut bien aller gagner du fric! Pour pouvoir en refiler plein à cette saloperie de mutuelle. Et, bon, si c’est vraiment vrai, pour nourrir les gosses!!! Hahahaha! J’arrive au boulot avec une incroyable envie de bosser. Je suis à fond! Pied au plancher jusqu’à la machine à café, les copines… aujourd’hui, je suis même « appelée » au bureau de mon supérieur: j’ai deux jours de retard dans mon boulot. Si j’osais, je lui dirais, que, par ailleurs, j’ai UN jour de retard et que c’est autrement plus important que SES stats à lui! Mais, pour lui, ça va attendre encore un mois et demi! Na! Je me trimballe plein de sentiments bizarres toute la journée. À un moment, j’ai la pêche, puis, je me trouve plus sereine, puis je stresse et je fonce au toilettes en rentrant le ventre, tellement j’ai l’impression que depuis ce matin, ça se voit! Le haricot, à l’intérieur, il a quoi? Deux semaines maxi… sûr que ça risque de se voir du jour au lendemain! Heureusement que -s’il/elle s’accroche- ce sera le/la troisième! Aussi conne qu’au premier! Mais, j’ai aussi l’impression, par moments, qu’il y a un grand panneau au-dessus de ma tête avec la mention « Je vous cache un truc énooooorme!!!! » et des giros et des boules à facettes et tout et tout… Et mon chef qui est à deux doigts de me sermonner… Si tu savais comme je m’en fous, aujourd’hui! Ç’est reparti comme en 2001 et 2004: tout mon être, cerveau compris, est tourné vers mon nombril (ou mon utérus, comme tu préfères!). Le monde peut bien péter! Y’a peut-être bien un truc qui pousse là-dedans, et le reste, ben, … comment dire… c’est le reste! Virtualisé, le monde extérieur! J’ai envie de le crier, même ici sur le blog, mais, ce n’est pas le moment. Une fois la nouvelle parue dans les journaux, la « chose » ne nous appartiendra plus, à ChériChéri et à moi. C’est le genre de secret que j’adore garder! Je regarde les gens, je les écoute (ou, plutôt, je les entends…) et dans ma tête, je leur tire la langue « nananèèèèreuuuu! Je sais un truc que tu sais pas!!! ». En même temps, au boulot, y’a tellement de nanas enceintes, ils vont finir par croire que c’est contagieux!


Et là, je me rends mieux compte à quel point j’aime les deux autres terreurs. Je suis morte de trouille à l’idée de déstabiliser leur relation. Ils s’adorent. Comment réagiront-ils à l’arrivée de l’intrus? C’était pas vraiment prévu. Ils n’ont pas été prévenus. D’un coup, je ne me souviens plus de ce que j’avais dit ou fait pour expliquer à Témüjin ce qui allait se passer. Bon, ça s’est bien passé avant, hein, y’a pas de raison que ça foire maintenant!


Mercredi 7 Février








Petite note new style pour cette nouvelle catégorie: le journal dans le journal!


Publié bien après son écriture, tu vas comprendre pourquoi:



Tout a commencé le 7 février, à 6 heures du mat’ (enfin, avant, quand même, si on tient compte de tout ce qui m’a entraînée là!). Je viens de me lever, j’ai un truc super important à faire: le fameux test de grossesse! Le test pipi! ZE test, quoi! Mon palpitant s’emballe avant même que j’aie posé un pied par terre. Il bat depuis ma gorge, ça m’empêche un peu de respirer (ou c’est cette p**** de bronchite bizarre que je me traîne depuis plusieurs jours?); je vais aux toilettes… je reviens (j’avais oublié le test)…. Je le fais? Je le fais pas? Je coince un peu… beaucoup… mes mains tremblent, j’ai toujours autant de mal à faire entrer l’air dans les poumons. Je trouve un gobelet en plastique, emballé, chourré dans un hôtel, probablement, et je fais ce que j’ai à faire (pipi, au cas où tu suivrais pas..) puis, je sors le « stylo » de son emballage (je me bats un peu avec, au passage) et vlouf! Je le trempe dans le gobelet. Faut compter 5 secondes. J’en compte 6 (je préfère le 6, j’ai le droit, non?) au ralenti, ce qui, en fait, finit par faire 10 vraies secondes… je le retire, remets le capuchon, pose le stylo sur le rebord de la douche. Je me lave les mains et je vais me préparer mon café. Mais je ne peux même pas couper mon pain, j’ai la bougeotte. Je retourne à la salle de bains. Je regarde le test, je lui parle un peu « fais comme si j’étais pas là! Non, je ne te regarde pas! C’est toi qui sait si… » Mais il s’en fout le test. Il affiche pas la barre verticale. Le témoin, oui, la barre horizontale dans la fenêtre de gauche, oui, mais pas cette putain de barre verticale, preuve s’il en est que « ça y est! Ça a marché! Yessssss! ». J’ai un nœud dans la gorge. Je fixe ce sale stylo; elle va bien finir par apparaître, non? Je repars à la cuisine. Je reviens. Je tourne. Je vire. Je suis à la limite de l’hyper ventilation…. J’y retourne: je prend le stylo et je le secoue, comme un vieux thermomètre au mercure. Y’a un truc qui apparaît. Une vague ombre. Même pas sûre qu’elle soit bleue. C’est quoi, ce truc? Je veux tellement voir une ligne qu’elle apparaît? Merci mon cerveau? Du coup, je stresse encore plus. Je suis à un cheveu d’aller réveiller ChériChéri pour lui faire lire le résultat. Finalement, je le range dans l’armoire à glace et je vais déjeûner. À 6h45, c’est l’heure d’aller réveiller les hommes. Je commence par ChériChéri. Je lui demande de venir à la salle de bains. La barre verticale est à la limite des capacités de l’œil humain (tiens, en fait, j’aurais dû demander au chat…). Je lui montre le test. « Kèstuvoi? Là! Dans la fenêtre de gauche? Tu vois une barre verticale? » . Il regarde, hausse les épaules « Ben, oui… Y’a une barre verticale ». Moi: « T’es sûr? Tu la vois vraiment? » « Ben, oui, quand même, je suis sûr!… « Il regarde de plus près le stylo et comprend ce qu’il vient de dire. Il me sourit. Je souris. « Ben, voilà, on dans la m****! », dis-je.