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21/01/2010

On garde ou on jette?

Ma mère a gardé plein de trucs à moi. Et les a transportés à la cambrousse au fil des déménagements (pour ne pas traîner tout le bordel d'une maison à une autre, à Toulouse...). Ça ne l'a pas empêchée de cramer mes peluches (mooooon mooooouuuutoooooon blaaaaaaanc!!!!!) sous le prétexte fallacieux qu'elles avaient moisi... :S... et de bazarder ma collection de Comics Marvel (adieu mes hors-séries... snif... les X-Men... Thor et les Vengeurs... Nova... Strange... Titan ...Spidey...*rivière de larmes* ) moins les quelques grands formats que j'avais planqués (Miss Marvel et quelques X-Men) et que mes gosses (et mon mari) ont une légère tendance à prendre pour les leurs... õÔ

 

Mais qu'a-t-elle gardé, alors? Mes bulletins de notes, mes photos de classe, mes cahiers de correspondance, mes cahiers de cours (enfin, beaucoup...), ma boite à trésors (hum hum...)... Un jour, voyant qu'elle avait tout trié et entassé dans un coin (en vue d'allumer un barbecue???), j'ai jeté un oeil... mes bulletins de notes: mouahahahahahaha... mes cahiers de CP: tiens, mais QUI a signé là?... et là?... et là? ...ah, là, non, c'est ma mère... hin hin hin... mes photos de classe: pas étonnant que mes gosses soient beaux, on voit tout de suite de qui ils tiennent... ;-))) ... mes cahiers de textes et agendas: putain, mais c'est quoi, tout ces noms de mecs???? ... et au milieu de tout ça, un cahier qui remonte à mes 13 ans... je commence à lire: la vache! c'est une nouvelle que j'ai écrite y'a perpète, donc... et elle est là? Au milieu de mes cahiers de maths, d'Histoire...??? Je l'embarque discrètement en espérant que ma mère ne l'a pas ouvert (pas que j'aie honte, mais... comment dire... tu vas comprendre plus loin... on va dire que ça a un léger rapport avec la note de lundi). Quand je remonte de la salle aux trésors, ma mère me demande si j'ai trouvé mes photos de classe. Oui Oui. Pas beaucoup. Et est-ce que j'ai trouvé le cahier... celui où j'ai écrit des drôles de trucs. *air décontracté on*: Oui. Oui. Je l'ai pris. :D Même pas crispée. Surtout, t'es gentille, tu ne poses pas de questions. T'écrivais des choses bizarres quand même... t'avais quel âge? Je sais pas... on mange quoi? Poisson noyé. 1 partout.

De retour chez moi, sans les moutards, je ressors mon cahier et relis.

Je te jure, j'ai quand même piqué un fard et ma mâchoire a failli rester coincée en touchant mes genoux...

L'écriture est nunuche (si c'est pas culcul la praline), le vocabulaire restreint (je ne suis pas indulgente avec moi :D t'imagines même pas comment je peux être avec les autres...) mais l'histoire, putain! le choc! Je me rappelais avoir écrit cette histoire, mais je ne l'avais pas lue depuis... plus de 25 ans... les détails... OMG! ZE détails!!!

 

L'histoire se passe à L.A. (c'était ma période fascination totale par les States... j'y suis allée un peu avant mes 14 ans... ça m'a calmée...). J'ai du mal à déterminer en la lisant maintenant si les descriptions de rues viennent de ma visite ou si j'ai fait ma Mme Bovary (je recopiais des articles d'encyclopédies dans mes cahiers... je bûchais les cartes...)... ptêt que j'ai ajouté les rues après. Ptêt que cette histoire a été écrite avant mon voyage et terminée après, ouais (vu la description de Palm Springs, c'est obligé)... C'est fou, ça...

Bref, Los Angeles. L'héroïne s'appelle Karen, revient d'une fugue d'une semaine avec une bande de drogués, a 16 ans, des parents friqués absents, une soeur suicidaire, un petit ami, un goût prononcé pour les conneries, l'alcool, le sexe et ... et... et ... l'héroïne. Quand je te dis que je n'avais pas nécessairement envie que ma mère tombe dessus, c'est que ma mère et le concept d'imagination, ça fait deux. Enfin, si, elle imagine beaucoup de choses, justement. Du coup, en fait, elle a dû se poser un max de questions en lisant ça... (et trouver que c'était super mal écrit, en plus... c'est de famille, la teignerie ;-))). Je me souviens avoir montré cette nouvelle à mon beau-père de l'époque, parce-qu'il lisait tous les trucs que j'écrivais, oscillait entre encouragements et foutage de gueule (l'histoire qui se trouve sur ce blog, il l'a lue, et il m'a même pas bâchée... c'était pire... heureusement que j'ai une meilleure opinion de moi que ça...), mais cette fois-là, il m'avait rendu le cahier sans commentaire. Je crois qu'il avait dû se prendre une claque. Et en le relisant si longtemps après, une fois adulte, je me dis que si ma mère a toujours cru que je faisais des conneries alors que j'étais super sage comme nana (punk, mais sage, si, si...), c'est peut-être parce-qu'elle en avait eu connaissance à l'époque... Ça expliquerait beaucoup de choses...

Sérieux: comment tu expliques à des adultes qu'une gamine de 13 ans, qui a embrassé deux garçons en tout et pour tout, soit capable, sans l'avoir vécu, et même si ce n'est pas une description über réaliste (et c'est rien de le dire: j'ai dû le relire pour en parler, on est à la limite de la SF, je te le dis... c'est beau, l'imagination...), de faire le récit d'une crise de manque suivie d'une scène de cul?

Ben, je sais pas, moi.

Je me rappelle très bien avoir écrit ce passage, mais quasiment rien du reste de l'histoire. Je ne sais pas pourquoi j'étais tellement fascinée par cet univers (je te rassure, je n'ai jamais eu envie d'en faire partie... et je n'ai été accro qu'à la nicotine et à la caféine... d'ailleurs, la caféine... mmmmhhh), apparemment, fascinée, je le suis toujours (voir The Heroin Diaries...) et ça ne t'étonnera pas de savoir que j'ai dévoré ce bouquin et vu le film... (deux ou trois ans après...)

 

 

 

Bon, je n'aurais pas dû laisser traîner ce cahier, et ma mère n'aurait pas dû le lire (avertissement à mes collègues parents: même si tu flippes ta race, tu n'ouvres pas les tiroirs de tes gamins, tu ne lis pas leur courrier et tu évites de tirer des conclusions à la con). Des années plus tard, j'ai momentannément tenu un journal (en période obsessionnelle ;-)), ben, c'était de l'anglais (pour la phonétique) écrit en cyrillique... C'est con, mes parents ne maîtrisent que le français, l'espagnol et l'alphabet latin... hin hin hin... :p

 

Allez, c'est pas tout, j'ai des mômes à coacher: y'a grève aujourd'hui...

 

 

PS: je te rassure, hein, l'histoire se termine bien: son mec crève sous ses yeux et elle se retrouve seule avec un môme à 17 ans.

20/01/2010

Butons le lutin!

Ouais, montons un groupe FB, une chaîne de mails, n'importe quoi, mais qu'on bute ce putain de lutin!!!

 

- je n'ai toujours pas retrouvé mon assurance (à payer avant le 31/12/2009...) et bizarrement, ChériChéri n'a pas encore capté qu'il LUI suffisait d'appeler pour qu'on LUI donne le montant à raquer (genre, je pourrais me faire passer pour un mec au téléphone... mais j'ai PAS envie...si, si, je l'ai déjà fait, sur le répondeur de mes parents... m'ont pas reconnue :D)... même en lui disant que dans 2 semaines, la baraque et la caisse ne seront plus assurées... C'est fou que ça ne le chagrine pas...*

 

- le fils de pute de lutin a osé déplacer une de mes boucles d'oreilles. Faut JAMAIS faire ça. JAMAIS. Alors, quand j'ai ouvert l'armoire au-dessus du lavabo, et que j'ai vu qu'au lieu des 3 boucles d'oreilles rangées dans l'ordre et exactement dans la même position depuis plus de 20 ans, il n'y en avait que 2 et que la brosse à dents de Témüjin se trouvait là, le gamin s'est pris une avoinée de première (au point où il en est, 5 ou 10 ans de plus chez le psy, ça se verra pas... "ne jamais JAMAIS toucher les boucles d'oreilles que MAMAN pose toujours au même endroit et dans la même position tous les soirs depuis 20 ans! JAMAIS!"... Je suis maniaque, et alors?). J'ai fait venir le géniteur des cavaliers de l'Apocalypse pour qu'il m'aide à fouiller l'armoire ET la salle de bains (parce-que je suis ptêt maniaque, mais je suis aussi le genre qui a parfois de la merde dans les yeux... "PUTAIN! mais où sont mes lunettes de soleiiiiillllllllll????" "euh... sur ta tête...", j'assume, je pratique désormais la prévention: je demande d'abord aux autres de chercher avant de partir en total live). On a tout bien soulevé, examiné (CSI: bande de branleurs!). J'ai fini par sortir de la maison avec 8 boucles au lieu de 9 à l'oreille gauche... et ça m'a coûté, je te le dis! (d'ailleurs, de rage, j'ai failli m'acheter un rouge à lèvre... coup de bol, y'avait pas la couleur qui me plaisait...). Et après le repas du soir, j'ouvre cette saloperie d'armoire (maniaque à tendance obsessionnelle,... mouah?) et scrute à nouveau l'étagère du bas... et BINGO: que trouvè-je? MA BOUCLE D'OREILLE!!! Bien visible. Lutin... Lutin... ça sent le pal... la roue... le knout... et la poudre de perlimpinpin... Et ptêt même dans cet ordre...**

 

- et je suis sûre que c'est cette cochonnerie de truc à oreilles pointues (non, pas toi Leonard... live long & prosper...) qui a fait exprès de paumer les 2kg que j'ai trouvés cette semaine!!! JE LE HAIS!!!!! Maintenant, je vais être obligée de remuer mon cul...***

 

Bon, je te laisse, j'ai des pièges à installer...

 

... et une session "arts plastiques" à la halte garderie...

 

 

 

 

* homme expédié manu militari avec le chéquier voir l'assureur #controlfreakpower

** Témüjin a avoué avoir "retrouvé" ma boucle et l'avoir replacée discrétos #psychopathepower

*** ça sent le #fail

 

19/01/2010

Vas-y, mets-toi à l'aise...

Une expression du psy de Témüjin m'a faite sursauter l'autre jour... Pas que je sois particulière choquable (mouahahahaHAHAHAHAHAHAHAHAAAA) mais venant de certaines personnes, dans certaines conditions, certains mots me laissent parfois sur le cul et mon snobisme linguistique remonte à la surface en faisant de grosses bulles...

Je me demande si ça vient des gens qui se lâchent de plus en plus ou du fait que face à ma décontraction (apparence power), ils se sentent à l'aise. Et paf! le chien l'erreur de débutant!

Comme ce punkachien un jour, qui me demande si je sais où est la teuf.

...

Atta... rembobine...

...

"la quoi?"

...

Bon, il s'est excusé, c'est déjà ça. ;)

...

Dans le même registre (et là, j'étais à poil, mais j'avais pas vraiment le choix... d'où j'en conclus que même sans ma parka kaki, j'ai l'air cooooool), quelques minutes après la sortie en fanfare du Greffon, une élève infirmière volubile et primesautière se penche vers moi et me demande si j'ai envie de "pisser". J'ai eu un temps d'arrêt. Juste assez pour me rappeler que non, je n'avais pas été droguée. ChériChéri n'a pas tiqué, pas entendu. Ça m'a fait marrer, intérieurement (et j'ai pensé qu'elle avait eu de la chance que la toubib et les séniors n'aient pas été dans la pièce...).

 

Tiens, et la semaine dernière, à la caisse du super-hyper, je tends un paquet à scanner à l'hôtesse (c'est chic, hôtesse, hein?), ça plante. "Merde, ça marche pas!"... Tiens, elle a loupé le sermon "sourire, bonjour, merci, bonne journée, au revoir, sourire, whatever...", que je me dis... Mais non, elle ne se reprend pas. C'était naturel... Faudra que j'essaye, un jour, à la caisse, de sortir un "putain, ça fait chier, c'est lourd ces conneries de packs!" voir si ça fait sourciller quelqu'un-e...

 

Et hop, cerise sur le gatal, le psy qui -en se contrôlant, lui: je te jure qu'il a choisi le mot- me sort que si ceci ou cela, blablabla, on serait dans la "mier-da". Avec un coup d'oeil furtif vers mon fils, qui dessine de l'autre côté de la pièce, pour vérifier qu'il ne tique pas. Prends-le pour un con/sourdingue...

 

Ca me flingue, ça... moi qui jure comme une charretière, je fais très attention à mon vocabulaire avec les gens que je ne connais pas et les gens que je croise dans le cadre de leur activité professionnelle... Après, c'est clair, ici et irl avec les keupines, je me lâche... Et ça fait du bien. N'empêche, l'autre jour, Témüjin, pas content, a balancé devant moi un "putain!"... auquel j'ai répondu par "non, moi, c'est 'maman'"... et hop, il a capté!... (il soupire et souffle, à la place ;-)))

 

 

(rien à voir, la zique... si ce n'est que j'ai les cheveux dans les yeux, moi aussi...:)

 

 

 

Allez, ce matin, c'est cours de chant éveil musical du Greffon...

 

(un xanax-vodka, por favor!)