Mes mecs et moi... et moi... et moi... et MOUAH???

... mais j'peux point...

Pourtant, je suis une fille plutôt douée le reste du temps pour démonter les trucs pas pour les remonter après, mais il y a deux trois bricoles que je suis incapable de faire.

Comme ouvrir les flacons munis d'une fermeture enfant-proof... C'est moyen pratique quand il s'agit de filer l'anti-douleur à un gamin et que ChériChéri n'est pas là... Je vais finir par apprendre à Témüjin comment ouvrir ces trucs...  En attendant, j'ai des stocks de suppos. (Ouais, non, bizzarement, le flacon de javel, ça va, j'y arrive...)

Et depuis que le Greffon va à la halte-garderie, je me tape quasi-systématiquement la tehon au moment de partir et de fermer la porte censée empêcher les gosses de se barrer... L'ouvrir, j'y arrive (ouf!), la fermer aussi... une fois sur dix. Pas plus. Acte manqué? Mauvaise coordination? (tu peux suggérer "poignée défectueuse de meeeerdeuuuuu"). Je suis donc obligée de repasser la tête par ladite porte et de faire signe à une des nanas pour qu'elle vienne fermer... Avec mon sourire de Minet-du-comté-de-Chester... Je crois qu'elles ont un peu pitié...

Et je profite de ma minute "je ne suis pas parfaite, bouhouhouhou!", pour salutationner comme il se doit mes chaussures anti-neige, anti-froid, pro-marche (très pratiques en période de soldes sous la neige!!!), pro-pogo, toussa toussa, et notamment la gauche qui a bien tenu mon petit pied meurtri par ma chute de mercredi suite au ratage de la dernière marche de mon échelle de lit. J'ai quasiment plus mal. Rien de cassé, donc... Et pour info, elles ont été créées pour ça! Soulager les petits pieds meurtris... (heureusement que je sais lacer mes shoes...)...

Tiens, rien à voir: kinkin saurait où je pourrais trouver des mini-docs taille 26 noires? (c'est pour le déguisement de carnaval de Greffon, en avril... oui, on fait le carnaval en avril, ici, épicétou!). D'ailleurs, me faudrait aussi un kilt "royal stewart" en 3 ans... (j'ai le bandana et le perfecto, je bidouillerai un t-shirt keupon...)

Récemment, je te parlais sommairement des boulets qui pourrissaient ma conduite, aujourd'hui, je vais te donner quelques exemples de ce que je sais faire en matière de rétorsion pédestre (que certaine puisse à nouveau me traiter de furie...).

Scène n°1: la première fois!

Je suis enceinte jusqu'aux yeux, et ChériChéri et moi traversons le passage piétons devant l'entrée de notre hypermarché quand arrive une voiture conduite par une FEMME, qui ne ralentit pas et nous passe au ras du museau. J'étais munie d'un sac à dos qu'exceptionnellement je tenais à la main, sac qui est orné d'un magnifique félin en métal. J'ai balancé le sac, logo en avant, contre la carrosserie. Ca a fait un chpounk d'enfer. ChériChéri m'a regardée un peu inquiet. La pouffiasse a filé. Elle a eu énormément de chance: c'est l'homme qui poussait le caddie ce jour-là.

Scène n°2: le cycliste qui ne veut pas comprendre que le trottoir n'est PAS une piste cyclable.

Je pars faire mon petit marché avec Témüjin, traînant mon caddie de mémé. Soudain, j'aperçois un cycliste qui roule vers nous à vitesse normale pour une route... mais sur le trottoir. Là, je t'explique tout de suite que je ne suis pas hermétique au concept de vélo+trottoir, parce-que je le pratique moi-même, juste, c'est un moyen d'emprunter les sens interdits sans se faire serrer par les voitures, il est donc impératif de rouler au PAS, de ne pas jouer de la sonnette pour faire avancer les piétons et de mettre le pied à terre pour montrer que tu as saisi la différence entre route et trottoir. Enfin, si tu te trouves en face de moi, t'as intérêt. Bref, ledit crétin à roues essaye de forcer le passage côté Témüjin, je me mets devant le gamin, le type pose le pied à terre et là, je l'incendie. Et genre, il comprend pas. J'ai donc étayé mon explication d'un grand coup de caddie dans les rayons de la roue arrière: ben il a filé, alors que je l'invitais à revenir pour lui expliquer deux trois choses de plus... Péteux, va!

Scène n°3: la bobo en rollers et sa future délinquante sur trottinette

Enceinte du Greffon (ouais, quand je suis enceinte, je suis... comment dire... tout sauf un bisounours), tous les matins, en allant au boulot, je croisais la même connasse qui cavalait à pied derrière sa gamine qui, elle, se croyait au Trottinette GP. Déjà, pour la gamine, je serrais les dents tous les matins, retenant une furieuse envie de lui faire un tp de physique sur l'application des forces. Un jour, comme d'hab', la gamine manque me rentrer dedans et derrière elle, à fond, je vois arriver la mère sur des rollers. Je me cale bien sur ma moitié de trottoir, je change mon sac (gros sac, tout plein de trucs utiles à une femme enceinte qui va passer sa journée au taf) de côté et au moment où elle s'approche, je lève le coude... à temps pour qu'elle le voie, quand même... Ben bien sûr qu'elle est descendue du trottoir... C'te question. Mais à aucun moment je n'ai tourné la tête vers elle ou fait seulement mine de la voir. Pfouf! Transparente, la bobo!

Scènes n°4, 5, 6, 7: la VIEILLE ou la MERE avec enfants qui n'en a rien à foutre du passage piéton

Et oui, je suis une winneuse pour ça: c'est MON super pouvoir: je les attire, je crois.

Jour 1: en rentrant de l'école avec Attila en poussette et Témüjin qui trottine à côté, ainsi que mon père et un couple avec des enfants du même âge que les miens, on arrive (4 adultes, 2 enfants, 2 petits en poussette, donc) à un passage piéton, on s'engage; arrive une voiture, qui roule doucement, tout doucement, mais ne s'arrête pas, nous contourne, se déporte complètement à gauche et s'arrête SUR le passage piéton pour laisser passer une voiture qui a la priorité, nous obligeant à piler et à la contourner, forcément. Je me retourne alors vers c'te saloperie de caisse et m'aperçois que la portière n'est pas verrouillée: je l'ouvre et là, je passe un savon d'enfer à la CONDUCTRICE qui ne nous avait "pas vus", ne s'excuse même pas, mais ne peut pas repartir, vu que sa portière est grande ouverte et que je la tiens. J'ai encore le temps de lui dire tout ce que je pense d'elle (et j'ai du coffre et un très vilain vocabulaire, au cas où tu ne le saurais pas) avant de claquer la portière (avec la main... j'aurais pu y ajouter le pied si j'avais eu mes docs...)... Elle a redémarré, s'est arrêtée quelques mètres plus loin pour me faire un bras d'honneur auquel j'ai répondu par une invitation fort urbaine, ma foi, à revenir ... elle a filé... pfff... ces couilles, je te jure...

Jour 2: enceinte du Greffon (coincidence?), je sors du boulot pour déjeûner avec sa (alors future) marraine. Nous nous engageons sur un passage piéton et rebelotte: une voiture déboule et nous coupe la route. Re, je balance un grand coup de sac dans la carrosserie... Mais tu le crois pas que la connasse, à l'arrière, elle avait un môme en siège auto??? Elle a ralenti et a ré-accéléré... Non, on n'a pas bondi sur la route d'entre deux voitures, la vue était dégagée, toussa toussa... Je suis barge, quand je couve, mais pas au point de me balancer sous les bagnoles, quand même... bien au contraire!

Jour 3: au marché avec Témüjin et Attila. On s'arrête au passage piéton car le piti bonhomme est ROUGE. Quand le bonhomme passe au vert, hop, on s'engage. Mais j'ai l'oeil ... et je vois bien cette voiture qui ne veut pas ralentir, qui est obligée de le faire, mais essaye quand même de passer en force (sur mes pieds... et y'a mes gosses avec moi... mauvais plan...). Je mets donc un grand coup dans la carrosserie, main à plat, et montre à la VIEILLE CONNE que le piti bonhomme est VERT. Et tu sais pas ce qu'elle me répond, cette couille? Que ça fait 10 minutes qu'elle attend à cause de piétons qui traversent au rouge, alors, elle s'en fout, maintenant, là, elle passe! J'ai pô été très polie en parlant de son état mental et de son âge, ni du fait que j'en avais rien à foutre de sa laïfe de merde, quoi... Elle est passée, donc (non, je ne jette pas mes enfants sous les voitures... :D), et j'ai pu remettre un grand coup sur la caisse en gueulant un "CONNASSE!" bien sonore. Après, je ne me suis pas démontée, et j'ai expliqué à mes gosses (et accessoirement aux passants médusés :D) qu'elle l'avait amplement mérité, et que dans certaines circonstances, on pouvait se lâcher. Et j'emmerde Dolto... au passage. Et mes gosses ne finiront pas en adultes obèses à anôner des chansons qui parlent de bites en termes pré-maternelle.

Jour 4: au coin de MA rue! Départ pour l'école, Greffon exceptionnellement en poussette, passage piéton au bout d'une zone 30, on descend du trottoir, les grands restent près de moi en attendant le signal (heureusement!), je m'avance, une voiture approche en mode "je freine quand je veux!", je stoppe tout mouvement de la famille Day (je les sens arriver, maintenant...) et la voiture pile sur le passage piéton, de sorte que nous sommes au niveau de la banquette arrière sur laquelle une gamine nous fait de grands "coucou!" de la main. Putain. Une môme de la classe d'Attila. La pouffe redémarre et file. Arrivés à l'école d'Attila, je croise cette espèce de couille qui en repart et qui attend que je tourne ma tête vers elle pour dire bonjour. Transparente. Tu es trans-pa-rente. Je rentre dans la classe, et la gamine qui se jette sur Attila et moi en criant "hey, je vous ai vus, tout à l'heure!!!"... Et là, je me répète"elle a 5 ans, laisse tomber... elle a 5 ans, laisse tomber...", je lui fais un sourire à la Cheshire Cat, et je me casse. Depuis, tous les mercredis, je croise sa conne de mère qui danse dans le cours après le mien: je croise son regard, je fais comme si elle était transparente et je passe devant elle en faisant tinter mon foulard bling bling, cambrée et digne... Le jour où elle OSE m'adresser la parole, je la massacre (verbalement, s'entend :))

Voilà, j'en ai croisé d'autres (ça se reproduit plus vite ou c'est un truc dans l'air? Mystère...), des vélos, des rollers et des skaters qui s'y croient, sur les trottoirs, très fréquemment: quand j'ai la chance de les voir arriver, je prends un maximum de place (assez pour les gêner) et je fais semblant de ne pas les avoir vus, sont obligés de freiner ou de me rentrer dedans (sauf que bizarrement, il semblerait qu'ils aient conscience de la faiblesse que constitue leur centre de gravité plus élevé que le mien...); quant aux abrutis qui ne font aucun cas des passages "protégés" (<--humouuuuur), ils défilent devant l'école d'Attila le matin, à 50km/h au lieu de 30, ignorant l'osselet qui fait office de ralentisseur et les enfants qui traversent... enfin, ça, c'est pour ceux qui utilisent cette route comme raccourci... les parents d'élèves, eux, se garent SUR le passage piéton... (quand tu sais qu'ils habitent forcément à 10 minutes -maximum- à pied de l'école, ça laisse rêveuse, nan?)

Et pour terminer en beauté, et attaquer le week end dans la bonne humeur, Brenda:

et Criquette:

et pour le fun (et les gosses, si tu ne connais pas... c'est un succès total, ici... et puis, la voix de Toupie devrait te rappeler quelque chose...)

PS: si tu as tenu jusqu'ici, sache que la Palme, le Mention Spéciale, le Prix du Jury et le Prix d'Interprétation reviennent à "mon" facteur, qui a déjà tenté par deux fois de me faire descendre du trottoir avec la poussette afin de le laisser passer, lui, sur son vélo... Bien essayé... :D Same player, shoot again!...

(qui a chanté en voyant le titre?)

Bon, oui, cette petite peste de dictateur miniature a trouvé un nouveau moyen de nous défier.

Quand il devient ingérable, ou qu'on a un truc urgent à faire, on le laisse se calmer/se détendre/jouer dans le seul endroit où il ne risque rien et d'où il ne peut pas s'échapper (putain, pourquoi on n'a pas de parc? ... ah, ouais, pas de place...): son lit à barreaux. Alors, avant de hurler, non, il fait la différence entre aller au lit pour dormir et aller dans son lit le temps que papa/maman la bonne et moi puisse au choix: pisser, répondre au téléphone, faire chauffer de l'eau dans une casserole sans rester devant la cuisinière, boire un café, prendre une douche... inspirer, expirer, inspirer, expirer... C'est pas la moitié d'une crème d'andouille, je te dis...

Bref, toussa toussa pour t'expliquer qu'à l'instar de la maaagnifique Cannelle, vénérée boule de poil de la Grande Manu, il a décidé d'intégrer ses mictions et ses selles à sa palette de moyens d'expression. Sauf qu'il porte une couche, lui. Pas grave. Maintenant, dès qu'il estime qu'il a assez passé de temps dans son lit (que ce soit le matin au réveil ou n'importe quand dans la journée, en fait...), il enlève sa couche. Et fait ce qu'il a à faire. Sauf si on arrive à temps (5 à 1 pour l'instant... je te laisse deviner qui gagne...). Tiens, pas plus tard que dimanche dernier, on a été réveillés en sursaut au cri de "Maaaamaaaaaaan, ça puuuuuue!!!!" (je t'ai pas dit qu'il parlait?)... ce à quoi j'ai gueulé, tête sous l'oreiller répondu "Tu as fait cacaaaaa?" ... "Non, a pas fait caca... ça puuuuue!"... "J'arrive..."... Je descends de mon lit mezzanine, la tête dans le U, ouvre la porte de la chambre des furieux, prends de plein fouet dans les narines le doux fûmet d'un truc vaguement digéré, allume la lumière et là, ze choc: le Greffon, fils du Chaos, est debout dans son petit lit blanc, cul nu. Entre lui et moi, une couche pleine gît, au milieu des jouets pas rangés... Le moutard est pété de rire en voyant ma tronche, ses frangins aussi... La turbulette (enlevée à l'arrache) est bénie, le drap, le pyjos... le bonheur, quoi... 7 heures du mat'... Et ChériChéri qui arrive pour me filer un coup de main et qui commence à hoqueter en mode "Raoul's on his way"...

Ça ne m'a pas empêchée de déjeûner, je te le dis!

Ouais, parce-que, quand même, les "nouveaux pères", je les kiffe, mais c'est pas demain la veille qu'ils se tapent un demi pot de Nut-Nut juste après avoir changé une couche de m**** mi-crémeuse mi-liquide... (mais oui, je me suis lavé les mains entre les deux!).

Bonne journée sous le signe de la poésie.

(c'est pô Fr@mboize qui me contredira...)

PS: hier, ce sont les grands qui m'ont appelée pour me prévenir que le fils du Chaos se désappait... je suis descendue trop speed de mon lit pour éviter une cata et... j'ai raté la dernière marche... cours de danse orientale passé sur une chaise à bûcher les pas de la prof... joie...