15/12/2009
Prosélyte, moi? ... Jamais!
Dimanche, j'ai fait un peu comme le parfum à la con dont la pub fleurit quasi tous les abribus à Toulouse (mais si, cette pub qui me rappelle sys-té-ma-ti-que-ment Maurice Barthélémy déclamant sur Comédie!, dans les Robins des Bois... non?).
D'abord (et on eut pu croire que c'était une torture tellement il couinait de désespoir), j'ai fait une sortie mère-fils avec Témüjin ("Maaais oùùùù oooon vaaaaaa?" "C't'une surprise" "Maaais oùùùù oooooon vaaaaaa-AAAAAA???" "Kèkpar" etc, etc...). Au bout d'un bond quart d'heure, il a oublié la télé et a apprécié de passer un peu de temps avec sa reum.
Après, ça s'est gâté: je l'ai trainé au SISQA. Le machin, là, c'est censé être le Salon de la Qualité Alimentaire (un shokobon à qui me dit ce que signifient le I et le deuxième S...). On a fait un tour hypra rapide (en fait, on a juste suivi les panneaux "Ferme") et on est arrivés devant des moutons. Bah, des moutons, je connais. Témüjin, les moutons, il connait, il s'en fiche, il n'en mange pas. L'agneau non plus. Il parait que ça pue. Moi, je trouve juste que c'est mignon, les agneaux. Pour lui, leur principal défaut, c'est que leur chair fouette.
Après, on a vu des lapins neurasthéniques dans un clapier. Juste au-dessus d'eux, un livret de recettes pour cuisiner du lapin. Swell.
A côté, des dindons et autres volatiles... et des crétins qui font les marioles devant leurs gosses "hey, viens, là-bas y'a une grosse truie qui allaite ses petits"... On tourne, on vire et on tombe sur des bovins. Genre ENORMES. Témüjin: "C'est la première fois que je vois une vache aussi grosse!"; sa mère: "normal, d'habitude tu l'as grande comme ça, hachée dans ton assiette". Plus loin, une nana s'extasie sur une autre vache (qui a l'air d'être sous pr*zac, la pauvre): "Qu'elle est beeeeelle!!!" ... et moi, en repartant "ça me tue ça! qu'elle est belle! et elle va rentrer s'enfiler un steack!". Quelques mètres de plus et oh! des cochons roses! Témüjin commence à mater. "Dis bonjour aux petits cochons! Regarde, celui devant, là, c'est Jambon, et l'autre, à côté, c'est Saucisse"... "Très drôle"... "Tu sais pourquoi ils n'ont pas de queue en tire-bouchon?" "Nan" "parce-qu'on la leur coupe, parce-que parfois, ils ont tellement la dalle qu'ils se bouffent la queue entre eux"... Et hop! direction les cochons noirs cromeugons, avec leur petite queue noire tirebouchonnée (les veinards!) et leur môman étalée comme une calzone... no comment... on passe devant les poissons (nan, il n'a même pas vanné môman... j'étais limite déçue...)... des chevals "Ah, ça, dans notre famille, personne n'en mange du cheval!" "Non, chez nous, non... mais ailleurs, oui"... oh! des ânes... "En colo, y'a un garçon, il s'est fait mordre par un âne, parce-qu'il tenait sa main comme ça..." "Et tu sais qu'on fait du saucisson d'âne?" "M'en fout, j'aime pas le saucisson" ...
On a quitté la ferme (je l'ai senti soulagé d'éviter la vision de la fameuse truie, enfermée dans son m² de métal, allaitant ses petits à travers des barreaux... ben, oui quoi, je le lui ai expliqué... il voulait savoir ce que les gens regardaient avec tant d'intérêt...) pour zoner côté "éveil des sens", reconnaitre des senteurs, goûter de la bidoche (ah, non, pas fait, ça...), finalement, l'infant a réclamé la sortie en pestant que maintenant, il aurait envie de gerber à chaque fois qu'il verrait de la viande. On verra, que je lui ai dit, comment tu penseras au petit cochon rose quand tu engloutiras ta prochaine francfort. Et on s'est échappés.
Direction le salon "des Artisans d'Art". A quelques mètres. Nom pompeux pour une manifestation pas du tout à sa place en ce moment. Il y a quelques années, tu ne pouvais pas y mettre un pied, tellement y'avait du people dans les allées. Là: pas un chat. A 5€80 l'entrée, tu m'étonnes qu'à moitié, Maïté! Je pensais y trouver un petit cadal sympa ou deux, mais DTC, je l'ai trouvé, oui! Hallucinant! J'ai du mal à imaginer qu'un chapal en feutrine grimpe à 100€... faut pas déconner, quand même! Y'a des limites à la snobinarderie, merde!
Oui, je deviens grossière, mais y'a un max d'abus, sur les choses "artistiques".
Allez, je file, j'ai autre chose à faire... (torcher un lardon? aller faire des courses? boire un café?)
30/11/2009
Leçon n°12526
17 ans...
Cela fait 17 ans que, régulièrement, je lui répète ces quelques mots.
Avec tendresse...
Avec douceur...
Parfois avec une certaine ironie...
Et même de temps en temps, avec un peu d'agacement...
Et cela fait 17 ans, qu'à chaque fois, il me répond:
...
Non, en fait, il ne répond rien, il écarquille les yeux, on dirait un gosse qui ne comprend pas ce qu'on lui dit...
...
Qu'y a-t-il de si complexe dans ces mots:
MAIS BORDEL DE MERDE, ON N'A JAMAIS EU ET ON N'A TOUJOURS PAS DE BROYEUR SOUS L'EVIER!!!!
ARRÊTE DE VIDER DE LA BOUFFE DEDANS!!!!
Sur ces belles paroles, je file chez le dermato faire enlever une verrue à Attila... Bah, ça me change de l'orthoptiste, l'ophtalmo, l'orthodontiste, le psy... Me demande ce que le Greffon va fréquenter comme cabinet, plus tard...
(ps: je te prépare une note/reportage-photos de l'espace sur le Toulouse Game Show -TGS-... le temps que je bidouille une certaine photo... si mon ordi veut bien arrêter de ramer... ptêt vendredi?)
06:05 Publié dans C'est lundi, c'est PAS ravioli! Non mais!, ChériChéri, sa vie, son oeuvre, Dans la famille rock n' roll, je demande... | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : war in the kitchen | | Facebook
21/11/2009
Des fleurs! Des fleurs!
Chez le toubib, mercredi après-midi (jemenremetspas.org), Attila, Greffon et mouah-même sommes reçus par la remplaçante. Inconnue au bataillon. Et réciproquement.
Les mômes partent en live depuis la salle d'attente (vide,la salle d'attente, que tu vois que Desproges avait raison de dire que c'était le toubib qui rendait malade: quand la patronne est pô là, personne n'est malade dans le quartier... pas un vieux à l'horizon pour venir taper la causette à son voisin en terrain neutre, pas une vieille qui vienne partager ses varices et sa liste de médocs avec toute la salle... Pas d'attente!): dans le bureau, Attila se prend pour un kangourou et Greffon rampe sous le mobilier (après être allé se peser tout seul sur la balance...)... Je pose mon sac, mon blouson, je sors les carnets de santé, je donne le nom à chercher dans l'ordi ...
Dr: Greffon? ... je ne le trouve pas...
Mouah (mode "je cavale après les gosses mais je t'écoute, t'inquiète!"): hein?
Dr: Daydreamer...? Ah, non, c'est pas vous, ça...
Mouah: ??? si, si! c'est moi!
Dr: non?? Vous avez 40 ans???
Mouah (sourire niais): ben oui... merci :D
Dr: ah, ben, vous les portez bien!
Je jette un coup d'oeil aux gamins en délire, je tourne la tête vers la toubib:
- je crois qu'il y a un truc ou deux qui me maintiennent en forme...
Elle a bien compati, en attendant... hin hin hin ... et elle a dû souffler un grand coup quand je suis partie (nan, z'ont rien cassé, mais c'est pas passé loin...).
Dans la rue, un peu plus loin, Attila, toujours en mode marsupial, manque se manger une mamie (et je te jure que tout le quartier sait comment il s'appelle... et ce n'est même pas notre quartier!), qui le trouve trognon (de toutes façons, c'est des bombasses, mes fils!), qui nous laisse passer avant de m'interpeller en désignant Greffon:
- et là, vous avez la fille?
- ah, non, c'est un garçon... aussi...
La dame a l'air épouvanté, son mari l'apostrophe:
- et oui! c'est pas parce-qu'il a les cheveux longs que c'est une fille!
Elle fixe Attila avec un air inquiet:
- il est en forme, hein?
- bah, il est tout le temps comme ça...
- ah booooon??? ... Deux garçons...
- trois...
La pauvre, elle est partie en se retournant tous les deux mètres. La syncope n'était pas loin.
A l'heure qu'il est, elle a déjà dû aller faire brûler un cierge pour mouah.
Ou entreprendre de militer contre Edvige Antier.